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Le nombre des enfants palestiniens dans les prisons israéliennes a doublé

Le 11 décembre 2015

Marah Bakir, 16 ans, sortait de son école, dans le quartier de Sheikh Jarrah dans Jérusalem-Est occupée, quand elle fut prise pour cible par la police israélienne et blessée. Les policiers prétendent qu’elle avait l’intention de poignarder un officier.

Cependant, le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) rapporte que Marah était en train de se promener avec une amie, quand elles ont été harcelées par un Israélien qui l’a accusée d’être une « terroriste ». Des témoins affirment que la police l’a aussitôt entourée et ouvert le feu, à quatre ou cinq reprises.

Marah est maintenant l’une trois adolescentes palestiniennes détenues dans la prison de Ramle, avec d’autres femmes déclarées coupables de délits.

Des cellules répugnantes

Le groupe palestinien pour la défense des prisonniers palestiniens, Addameer, affirme que le maintien de ces jeunes filles dans cette prison équivaut à une torture psychologique, car elles sont isolées des autres prisonnières politiques palestiniennes, détenues dans la prison d’Hasharon.

Les jeunes filles vivent dans une peur constante et évitent de dormir, dit le groupe. Toutes les trois sont détenues dans une cellule répugnante, avec deux lits superposés, une couverture et un matelas.

Les gardiens du service pénitentiaire d’Israël ont confisqué leurs vêtements chauds et leurs foulards, et ils les laissent enchaînées durant leur moment de détente, affirme Addameer, dont les avocats leur ont rendu visite.

Addameer rapporte que ni Marah ni Istabraq Nour, 14 ans, dans la même cellule, n’ont reçu le suivi médical indispensable à leurs blessures par balles.

Istabraq a été victime de tirs le mois dernier, et elle est détenue depuis. Israël a prétendu qu’elle avait l’intention de s’infiltrer, avec un couteau, dans le fief extrémiste israélien d’Yitzhar, une colonie en Cisjordanie occupée.

Un nombre d’arrestations qui monte en flèche

Les mineurs représentent environ un cinquième des 2000 Palestiniens qu’Israël détient depuis l’escalade de la violence, début octobre. Les enfants palestiniens de Jérusalem-Est occupée en constituent une grande partie.

Avec la brusque montée des arrestations, le nombre d’enfants palestiniens en détention israélienne a doublé, montant à 307 à la fin octobre, contre 155 fin août.

Alors que les enfants qui vivent sous le régime militaire israélien dans la plus grande partie de la Cisjordanie occupée sont depuis longtemps privés de leurs droits élémentaires, ceux de Jérusalem-Est sont, officiellement, soumis aux mêmes lois et système judiciaire civils que les citoyens israéliens, et ont accès au système de l’assurance nationale d’Israël.

Mais les groupes des droits de l’homme ont fait connaître une détérioration tant dans leur traitement que dans les conditions de la détention israélienne.

Pour pouvoir contenir le grand nombre d’enfants qu’il arrête, Israël a ouvert une aile supplémentaire pour les mineurs palestiniens, à la prison de Givon en octobre.

Selon Rafat Sub Laban, d’Addameer, il y a à peu près 75 enfants à Givon, venant pour la plupart de Jérusalem.

L’établissement dispose d’un maximum de 12 cellules, chacune ayant six lits, ce qui veut dire que même Givon se trouve à pleine capacité.

Comme The Electronic Intifada le rapportait le mois dernier, les conditions dans cette prison sont épouvantables.

Les avocats des groupes des droits de l’homme, notamment le Comité public contre la torture en Israël (PCATI), Addameer, et Défense internationale des enfants – Palestine (DCI-Palestine), ont tous recueilli des témoignages d’enfants qui déclarent avoir été battus, privés de nourriture convenable et détenus dans des cellules moisies et glaciales.

Les enfants ont dit à l’avocat d’Addameer, lors de l’une de ses visites le 3 décembre, qu’ils souffrent de cauchemars, de troubles de sommeil et qu’ils sont soumis à des coups, des menaces et des privations de sommeil.

Comme dans les cas de Marah Bakir et Istabraq Nour, certains enfants à Givon ne reçoivent aucun des soins qui leur sont nécessaires.

Sub Laban, d’Addameer, a déclaré à The Electronic Intifada, que normalement, il y a un adulte palestinien affecté à chaque prison pour enfants palestiniens, afin de servir d’agent de liaison avec les autorités pénitentiaires. Mais il n’en existe pas à Givon.

Lire la suite :
http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/12/11/le-nombre-des-enfants-palestiniens-dans-les-prisons-israeliennes-a-double/

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En complément
Le 23 novembre 2015
L’abaissement de l’âge minimum d’incarcération à 12 ans approuvé par les ministres
http://fr.timesofisrael.com/labaissement-de-lage-minimum-dincarceration-a-12-ans-approuve-par-les-ministres/

Tag(s) : #Palestine
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