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Transmis par Frédéric le 16 décembre 2014
De nouvelles perquisitions ont eu lieu ce lundi chez Ikea dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'espionnage de salariés et de clients qui ébranle la filiale française du géant de l'ameublement.
La police judiciaire a perquisitionné le magasin Ikea Roissy-Paris Nord II, à Gonesse (Val-d'Oise).
La direction du groupe a confirmé la perquisition sans plus de précisions.
Le géant de l'ameublement fait l'objet depuis début 2012 en France d'une vaste enquête. Il est soupçonné d'avoir « fliqué » des salariés et des clients en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires ou leurs comptes en banque.
Cette affaire a pris au fil des mois des allures de feuilleton judiciaire.
Plus d'une dizaine de salariés d'Ikea France dont le PDG Stefan Vanoverbeke, son prédécesseur, Jean-Louis Baillot, et Dariusz Rychert, directeur financier, ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.
Des informations puisées dans des fichiers de police
Quatre fonctionnaires de police sont également mis en examen dans ce dossier, soupçonnés d'avoir été rémunérés par Ikea en échange d'informations provenant du STIC, un fichier répertoriant les auteurs et les victimes d'infractions.
De nombreuses perquisitions ont été réalisées dans des enseignes du groupe, notamment à Franconville (Val-d'Oise), Avignon (Vaucluse), Reims (Marne) et Brest (Finistère).
Les enquêteurs cherchent « des factures qui prouvent qu'Ikea a utilisé les services d'agences de renseignement ou des courriels qui établissent que la société a demandé à consulter des fichiers de police », a précisé une source judiciaire. Dans ce cadre, « des ordinateurs ou des documents comptables ont pu être saisis », a-t-elle ajouté.
Cette série d'investigations fait suite à des révélations de l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné en février 2012. Les syndicats FO et CGT avaient alors déposé plusieurs plaintes, amenant le parquet de Versailles à ouvrir une information judiciaire en avril 2012.